L'escale

Au confluent brun de tes cuisses

en poulpe avide de vin de chair

je lape ton con comme l’oubli

d’un Léthé de miel salutaire

où s’offre en coupelles jumelles

ton cul rond dans mes paumes blondes –

ses globes d’une pudeur éphémère

dévoile sous mes mains téméraires

la raie siamoise de leurs deux mondes :

j’y jette mon ancre phalangère

au port de nos corps prolongés/je perds le nord sur la jetée

de tous tes doigts tentaculaires

mon ventre par ta bouche trempé

est une flaque d’eau chattière

Moitié quand ta langue me cherche

des moules frisés comme ta crinière

la sueur perlée de mon derche

fait marée haute à nos basses mers –

baise-moi longtemps ma capitaine

et jouissons du cercle mutin

de nos peaux métissées d’haleines

d’amantes aimées… au pied marin !