La solitude
- Gabe

- 13 janv.
- 1 min de lecture
La solitude
comme on suffoque de son souffle
comme on avale son propre ventre
les yeux les aiguilles des horloges
qui remontent jusqu’à leur centre
de haut en bas, de bas en haut,
le temps passant pour certitude,
dans l’ombre un charme qui déroge :
au creux du cœur du lavabo
les gouttes d’eau qui s’effilochent
et vont des oreilles au cerveau
La solitude comme on décroche
un combiné vide de mots
comme une prière déraisonnable
qui se perd dans la nuit blanche
– les as-tu compté elles m’étonnent –
puisqu’ici c’est toujours dimanche
puisqu’il n’y a qu’un verre à table
où est-elle dis cette femme venue
l’année dernière avec l’automne
d’un geste seul tu n’as pas cru
j’espère fuir tes jours monotones.