La travailleuse
- Gabe
- 12 déc. 2023
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 janv. 2024
Mains blanches, phalanges habilleuses
de livres, d’enfants, de boutons à ton cou –
à la lumière, leur peau laiteuse
de croissants dorés se pare comme de bijoux
qui caracolent, qui jouent
constellation de courbes de tâches de rousseur
ont le secret langage des liens en pointillés ;
sur ton corps-partition correspondent en sœurs
pois et pierres de lune que le vent fait danser
valse d’Ariane, ronds de beauté
aux contours de tes doigts dans le vide s’enroulent
les fils électriques de lampes suspendues
gestes et filaments sur les murs se font foule
d’ombres théâtrales, qui aphones se muent
et roulent - de façades en rues
alliances polychromes des devantures du soir :
leurs néons sur tes paumes irisent les sillons
des chemins de fortune où l’ouvrage se moire
en bâtisseur de rêves aussi bien que de ponts
artistes artisanes, qui se portent au front
quand l’heure est au repos, ton index pour empreinte
presse l’interrupteur dans un dernier sursaut –
à ton adresse ressemble cette toile peinte !
dont brillent les méandres, en un nocturne écho
oh ! tes mains qui s'endorment tout auprès mon dos...