La ville
- Gabe
- 14 janv.
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Je cours après les méandres
je n’ai pas envie de rentrer
telle est pris qui croyait prendre
et la Saône dans ses filets
réfléchit le regard tendre
dont ce matin tu m’éclairais
Je reste hypnotisée des eaux
tourbillonnantes dans le courant
j’y vois le visage et les mots
de toi en joie de toi parlant
d’amour, de livres ou d’oiseaux
et je suis celle à qui tu rends
ce sourire franc de bonheur
comme une vague étincelante
qui m’enrubanne le tour du cœur
quand le mien est toujours en pente
tu es de toutes mes ferveurs
tu as l’éclat de l’eau vivante
et j’y plongerai bien la tête
mon corps nu et mes rêves fous
pour mieux partir à l’escampette
dans ce cours de ta vie où jouent
tes pensées avec les fauvettes
tes amours avec Desqueyroux.