Le mot
- Gabe

- 22 sept.
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Dernière mise à jour : 23 sept.
Je n’aimais pas le mot, j’aimais
la forme de ton corps
ses lignes et ses creux, ses
fenêtres ; ses volets quand tu dors
ton maintien de tête,
ta langue, au goût d’aurore
tes jambes de comète –
es-tu heureuse alors ?
j’ai vu dans ta sueur s’agglutiner de l’or
des rus de ta cyprine,
la vie qui s’évapore/mes doigts
cintraient tes cuisses fines :
je mourais sous ton poids,
je vivais de ce crime –
ici planait un sort…
es-tu ravie alors ?
éperdue dans l’infime
atlas de tes pores,
j’ai rassemblé l’intime
de tes cris. Tu n’aimais pas le mot,
mais tu aimais mon corps...
et lui ? n’est-il jamais de trop ?
êtes-vous toujours d’accord ?
… es-tu comblée, alors ?