Le travail

Entre les interstices des mobiliers comme des frontières humain-poussées, visage dévisagé.

Les pans de ta silhouette s’ourlent puis s’effilochent, au gré de tes allers-venues dans nos deux vies croisées, tantôt agrandis – tu approchais – tantôt qui se dérobent, accaparés par le sens d’un devoir qui t’oblige et

te rassure, aussi, je crois, d’avoir les mains aux prises avec la matière, les mots brodés par un savoir acquis et sûr que tu peux dévider sans risquer de perdre le fil

de soie quand je boutonne des volutes de jour entre nous, des motifs faune et flore piqués de nos échanges et déroulés jusqu'autour de ton cou, mosaïque à l’arc-en-ciel du langage maladroit de mes gestes d'ailleurs, j’emporte trop vite évanouie les coutures noires métissées de ton corps. Au paravent reste enveloppé

un peu de ce pays-couleurs qui nous assemble.