Les corps enchevêtrés
- Gabe
- 16 janv.
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Les corps enchevêtrés inclinent les visages
l’un vers l’autre se font ailes doucement repliées
dans la nuit ils pépient les notes d’un ramage
qui trempe dans nos vies ses plumes d’encrier
Les corps enchevêtrés sont le long des cheveux
cent myriades de branches à la sève bouclée
affleurent jusqu’aux pointes ces bouquets généreux
de shampoings de mémoires feuilles ébouriffées
Les corps enchevêtrés s’éveillent en boutons
de roses qui éclosent aux poumons de l’été
leurs bourgeons lutinés par la belle saison
rougissent en miroirs d’être ainsi charmés
Les corps enchevêtrés s’ensablent aux rondeurs
de ces hanches brûlantes où perle la rosée
ma langue sur ta peau enivrée de sueur
à l’île du nombril égrène ses baisers
Les corps enchevêtrés chavirent jambes nues
et nos mains sont les algues sur la rive jetées
leurs caresses d’écume à la dune étendue
rendent hommage aux monts de Vénus de piété
Les corps enchevêtrés au ciel de notre lit
réverbèrent les étoiles luisantes mon aimée
qu’enfantent dans un cri nos sexes alanguis...
alors s’éclairent nos pas – d’horizons constellés.