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Les corps enchevêtrés

  • Photo du rédacteur: Gabe
    Gabe
  • 16 janv.
  • 1 min de lecture

Les corps enchevêtrés inclinent les visages

l’un vers l’autre se font ailes doucement repliées

dans la nuit ils pépient les notes d’un ramage

qui trempe dans nos vies ses plumes d’encrier


Les corps enchevêtrés sont le long des cheveux

cent myriades de branches à la sève bouclée

affleurent jusqu’aux pointes ces bouquets généreux

de shampoings de mémoires feuilles ébouriffées


Les corps enchevêtrés s’éveillent en boutons

de roses qui éclosent aux poumons de l’été

leurs bourgeons lutinés par la belle saison

rougissent en miroirs d’être ainsi charmés


Les corps enchevêtrés s’ensablent aux rondeurs

de ces hanches brûlantes où perle la rosée

ma langue sur ta peau enivrée de sueur

à l’île du nombril égrène ses baisers


Les corps enchevêtrés chavirent jambes nues

et nos mains sont les algues sur la rive jetées

leurs caresses d’écume à la dune étendue

rendent hommage aux monts de Vénus de piété


Les corps enchevêtrés au ciel de notre lit

réverbèrent les étoiles luisantes mon aimée

qu’enfantent dans un cri nos sexes alanguis...

alors s’éclairent nos pas – d’horizons constellés.

©2020 Gwenaëlle Anna B.

©photo Olivia Bee

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